Et si le Togo adhérait à la Carbon pricing leadership coalition ?

L’une des mesures phares dans la lutte contre les changements climatiques consiste à décourager l’utilisation des sources d’énergies polluantes. Plusieurs pays appliquent déjà une taxe sur le carbone ou envisagent de le faire. Le Togo devrait également y penser en adhérant à la Carbon pricing leadership coalition, une coalition de décideurs pour la mise en œuvre du prix du carbone lancé en septembre 2014 par la Banque mondiale et le Forum économique mondial.

Le Togo fait déjà beaucoup d’efforts dans la lutte contre les changements climatiques. Le pays comme plusieurs autres sur le continent africain, ne pollue presque pas. Mais il ne peut pas rester en marge de la dynamique en cours. D’ailleurs, et malheureusement, c’est l’un des plus vulnérables. L’on ne peut donc pas faire économie de mesures dans la lutte contre les changements climatiques au Togo.

Il y a plusieurs avantages pour notre pays à adhérer à la Coalition du leadership sur la tarification du carbone. Des fonds sont disponibles pour les pays du sud pour mettre en œuvre ou améliorer leurs politiques de tarification du carbone. Cela contribuera à créer un système économique plus solide financièrement dans notre pays. De plus, l’on évitera de s’embourber dans l’économie des combustibles fossiles, à l’instar des pays du nord qui peinent à faire la transition.

La tarification du carbone est l’une des politiques clés pour permettre à nos économies de transiter. Actuellement, 46 gouvernements taxent la pollution par le carbone ou sont sur le point de l’expérimenter et 96 pays l’ont intégré dans leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN).

Edem Dadzie

Mise en œuvre des ODD : L’action climatique mondiale est incontournable

Il reste dix ans pour s’assurer de la mise en œuvre effective des Objectifs de développement durable (ODD). Et si l’on ne tient pas compte de la menace climatique, les ODD risquent de connaître le même sort que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). L’action climatique est en effet incontournable.

Partout le changement climatique représente la plus grande menace pesant sur le développement durable, et ses conséquences, d’une intensité sans précédent, touchent souvent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. L’exécution des Objectifs de développement durable (ODD) passe par des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et faire face à ses effets dévastateurs.

Collectivement, les trois programmes d’action post-2015 à l’ordre du jour (l’Accord de Paris, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe), constituent la base indispensable pour un développement durable, bas carbone et résilient, dans un contexte de changement climatique.

D’ailleurs les ODD donnent une place importante au climat et à la préservation des ressources naturelles. ODD 2 (agriculture durable), ODD 6 (accès à l’eau, l’assainissement et gestion durable des ressources en eau), ODD 7 (énergies propres), ODD 9 (infrastructure résiliente, industrialisation durable), ODD 11 (villes durables), ODD 12 (production et consommation durable), ODD 13 (lutte contre les changements climatiques), ODD 14 (protection des océans), ODD 15 (restauration des écosystèmes).

Même l’ODD 16 qui vise à promouvoir des sociétés pacifiques concerne la préservation des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques. En effet, la dégradation des facteurs de production conduira à des déplacements de populations, donc inévitablement à des conflits. La paix mondiale dépend donc aussi de comment l’on gère l’urgence climatique mondiale.

La mise en œuvre de l’Accord de Paris est vitale

Atteindre l’objectif premier de l’Accord de Paris (maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en deçàde 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle et si possible à 1,5 °C) est vital pour la concrétisation de ces trois programmes d’action.

La température moyenne mondiale a déjà augmenté d’environ 1°C depuis lors, mettant en évidence l’impérative nécessité d’agir rapidement si nous voulons demeurer aussi proches que possible des 1,5 °C. L’Accord de Paris s’appuie sur la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui rassemble les peuples derrière une cause commune : réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre et renforcer les moyens dont disposent les pays pour accroître leur résilience et s’adapter aux effets du changement climatique, notamment en assurant un soutien approprié aux pays en développement.

L’entrée en vigueur rapide de l’Accord de Paris illustre un tournant politique net vers la mise en œuvre de l’Accord de Paris, signifiant à tous les niveaux des gouvernements, des entreprises et de la société civile, qu’il est urgent que des mesures immédiates pour faire face aux défis du changement climatique et du développement durable deviennent des objectifs communs, apportant également une orientation claire en termes de stratégie, de développement économique et de la société.

Poursuivre les actions en faveur du climat et du développement durable d’une façon rationnelle  et cohérente est la meilleure option pour permettre aux pays d’atteindre leurs objectifs de manière aussi efficace et rapide que possible en vertu de l’Accord de Paris et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Edem Dadzie

Source : Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques

Pangolin : Quelle est la situation actuelle de l’espèce dans le monde ?

(FILES) In this file photo taken on June 30, 2017, a juvenile Sunda pangolin feeds on termites at the Singapore Zoo. – The endangered pangolin may be the link that facilitated the spread of the novel coronavirus across China, Chinese scientists said on February 7, 2020. Researchers at the South China Agricultural University have identified the scaly mammal as a “potential intermediate host,” the university said in a statement, without providing further details. (Photo by ROSLAN RAHMAN / AFP)

Le Pangolin fait partie des espèces les plus menacées au monde. Malgré tout, il ne cesse d’être l’objet d’une traque sans merci à cause de sa viande réputée douce et des supposées vertus de ses écailles dans le domaine médical. Mais quelle est la situation actuelle de l’espèce dans le monde ?

Les pangolins, animaux nocturnes qui se régalent de fourmis, sont très recherchés pour leurs supposés bienfaits médicinaux (bien que non attestés) et comme mets délicats. On dit à leur sujet que ce sont des animaux sauvages qui font l’objet du commerce illégal le plus important au monde.

En décembre 2019, l’agence de presse Xinhua a rapporté la saisie de plus de 10 tonnes d’écailles de pangolin dans la ville de Wenzhou, située dans la province du Zhejiang, en Chine orientale. Il s’agissait de la plus importante saisie d’écailles de pangolin par les douaniers chinois à ce jour. Les pangolins en question seraient des pangolins arboricoles africains.

« C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle », explique Doreen Robinson, experte de la vie sauvage au sein du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). « D’une part, cela indique un sérieux effort de la part du gouvernement chinois pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages, d’autre part, cela montre que de grandes quantités de pangolins faisant l’objet d’un trafic continuent d’atteindre le pays ».

Dans le même temps, la Chine a pris des mesures pour rendre plus difficile la vente de médicaments à base de pangolin : depuis août 2019, ils ne sont plus couverts par l’assurance médicale chinoise . « Cela pourrait freiner la demande d’écailles et d’autres parties du corps utilisées en médecine traditionnelle », explique M. Robinson.

L’un des crimes les plus lucratifs contre la vie sauvage

Le trafic de pangolin est arrivé en tête des crimes contre la vie sauvage en 2019 au Malawi, selon l’agence de presse Xinhua. Selon les médias locaux, les premières condamnations pour trafic de pangolin dans ce pays subsaharien ont eu lieu en novembre 2017.

Six compagnies aériennes internationales porteront cette année le message de la conservation du pangolin dans le ciel. British Airways, Swiss International AirLines, Lufthansa, Austrian Airlines, TAP Air Portugal et KLM se sont toutes engagées à projeter le documentaire révolutionnaire « Eye of the Pangolin »sur leurs lignes longs-courriers, selon Pangolin Africa.

« Le commerce illicite d’espèces sauvages est le quatrième crime mondial le plus lucratif après la drogue, les êtres humains et les armes, et il contribue directement à l’urgence de la biodiversité », déclare Lisa Rolls, coordinatrice de la campagne du Pnue « Wild for Life ».

« La Journée mondiale du pangolin, le 15 février, est l’occasion pour les personnes du monde entier de s’unir pour sensibiliser tout un chacun à ces mammifères uniques et à leur situation critique », explique Mme Rolls.

Edem D.

Source : Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue)

Cancer : Comment prévenir ce mal redoutable?

Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire ou tumeur bénigne, anormalement importante, formée à partir de la transformation par mutation ou instabilité génétique d’une cellule initialement normale. Au Togo, selon les statistiques officielles, 2800 personnes meurent chaque année du cancer. Comment alors prévenir ce mal redoutable ?

Pour éviter le cancer, il faut arrêter de fumer si c’est votre cas. Prenez des mesures pour protéger votre peau contre le soleil, évitez le surpoids, faites 30 mn d’exercice physique chaque jour, réduisez votre consommation de viandes rouges, consommez en abondance fruits, légumes et légumineuses. Il faut surtout limiter votre consommation quotidienne d’alcool à 2 verres pour les hommes et 1 verre pour les femmes.

Pour prévenir le cancer, vous devez aussi limiter votre consommation de produits contenant beaucoup de sel. N’utilisez pas des suppléments pour prévenir le cancer (multivitamines, vitamine C ou E, bêta-carotène).

Autres gestes importants

Toujours dans la prévention du cancer, les jeunes femmes devraient se faire vacciner contre le VPH, les mères devraient allaiter leurs enfants sur une période de six mois. Il faut limiter l’exposition à des substances chimiques cancérigènes responsables de la pollution de l’air ambiant ou de l’air à l’intérieur des habitations, dormir plus de 6 heures par nuit, développer des techniques de gestion du stress.

Source : Fondation québécoise du Cancer

Assainissement : La plage de Lomé aura-t-elle bientôt un nouveau visage ?

« Le Togo a une très belle plage » reconnaissent plusieurs personnes, surtout ceux celles qui l’ont connue dans les années 70-80. Ces nostalgiques de la belle époque affirment même que des habitants d’autres pays de la sous-région venaient uniquement pour passer le weekend en bordure de mer à Lomé. Mais aujourd’hui ce joyau du tourisme togolais est méconnaissable. Il est temps d’agir afin de lui donner sa beauté d’antan. Ce sera au bénéfice de l’environnement, de la santé publique et de l’économie.

La plage de Lomé aura-t-elle bientôt un nouveau visage ? Sans doute. Le directeur général de l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (Anasap), le général Gnakoudè Béréna a procédé vendredi dernier à Lomé au lancement du sous-projet d’appui à l’assainissement de la plage de Lomé.

Cette activité se situe dans le cadre du projet Waca-Resip qui vise la résolution  du  problème d’érosion côtière, la  lutte  contre les inondations et les pollutions dans les zones côtières de l’Afrique de l’ouest. A travers ce projet l’entretien de la plage sera mécanisé, des poubelles et toilettes seront installées sur la plage et la population outillée, sensibilisée et impliquée.

« Ce  sous-projet vient à point nommé résoudre  les problèmes qui empêchaient l’entretien globale de la plage qui se faisait manuellement. Il permettra à l’Anasap de mécaniser le nettoyage de la plage à l’aide des outils modernes plus adaptés et  ceci vient renforcer la lutte contre l’insalubrité  à la Plage et permettra avec la participation de tous les autres acteurs impliqués de redonner à la plage de Lomé sa beauté d’antan », a affirmé le général.

Vivement donc que cette énième initiative puisse résoudre définitivement les problèmes d’insalubrité à la plage de Lomé, qui est une vitrine pour le tourisme togolais en pleine renaissance.

Edem Dadzie

Journée Togo propre : Les nouvelles autorités municipales doivent la faire respecter

Instituée il y a quelques années, la journée Togo propre continue de prendre de l’envergure. Mais pour plus de résultats au profit de l’environnement et de la santé publique, il va falloir que les nouvelles municipalités se saisissent de cet instrument au service de l’assainissement de leurs localités.

Les pays comme le Rwanda qui sont cités en exemple en matière de salubrité publique, n’y sont pas parvenus du jour au lendemain. Et ce n’est pas le travail de quelques individus seulement mais celui de toute la population. Toutes les couches socioprofessionnelles se sont investies pour que l’on parvienne à ces résultats que tout le monde apprécie aujourd’hui. Chez nous aussi, c’est possible.

Le gouvernement a montré la voie en instituant la journée Togo propre. Il faut maintenant que tout le monde s’en saisisse. La société civile, les comités locaux de développement et maintenant les municipalités. Avec la décentralisation, le gouvernement n’est plus obligé d’être l’unique organisateur de cette activité. Les nouveaux maires élus et leurs conseils doivent organiser non seulement la collecte et la gestion des déchets dans leurs communes, mais aussi pousser leurs administrés à participer aux travaux d’intérêts communautaires.

Désormais, chaque mairie a cette responsabilité de mobiliser sa population chaque premier samedi du mois et pourquoi pas d’autres jours pour nettoyer les lieux publics, étant entendu que dans chaque quartier, les habitants veillent à la propreté de leurs devantures. Ainsi, notre pays pourra être cité comme le plus beau pays d’Afrique dans  quelques années.

Edem Dadzie

Harmattan : l’incroyable retour

Alors que l’on le croyait parti, le voilà qui revient au galop et avec plus de force qu’avant. Après quelques jours d’arrêt, l’harmattan a réapparu le weekend dernier au sud du Togo. Une anomalie climatique ?

L’harmattan a apparu au sud Togo vers la fin du mois de décembre. Mais après une semaine de siège le soleil et la chaleur ont refait surface. Certains allergiques à la poussière, au brouillard et au froid croyaient leur souffrance abrégée. Mais c’est sans compter avec l’imprévisibilité que l’on enregistre depuis quelque temps en matière de saison partout dans le monde.

L’étonnement était général. En effet, par le passé, non seulement l’harmattan était plus rude, mais aussi il durait plus longtemps. Et alors que beaucoup se demandaient ce qui ne va pas, c’est à un retour surprise que l’on assiste. Lomé a retrouvé la fraîcheur et le brouillard depuis quelques jours. Ce qui surprend, c’est que l’on passe d’un climat à un autre en l’espace d’une semaine.

Le dérèglement climatique n’est sans doute pas étranger à ce phénomène. Mais il revient aux spécialistes du climat de se pencher sérieusement sur la question afin d’éclairer le public. En effet, ces changements brusques en un laps de temps ne sont pas sans conséquences sur le vécu quotidien.

Edem Dadzie

« Agissons » : Les Nations unies appellent chacun à l’action pour le climat

La lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement en générale, ne doit plus être l’apanage uniquement de quelques personnes engagées et convaincues de la cause. Chaque habitant de la planète pris individuellement doit jouer sa partition si l’on veut aboutir à des résultats probants d’ici 2030…2050…2100. Les Nations unies lancent dans cette optique, la campagne « agissons ».

« Agissons » est l’appel international des Nations unies à l’action de chacun pour le climat. La campagne constitue un élément essentiel des efforts coordonnés des Nations unies pour sensibiliser au problème du changement climatique, revoir nos ambitions à la hausse, agir et accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Conçue prioritairement pour être diffusée en ligne et sur les réseaux sociaux, la campagne « Agissons » vise à éduquer le public et à encourager les actions individuelles, principalement en modifiant nos habitudes de consommation.

En modifiant notre routine et en faisant des choix qui ont des conséquences moins négatives sur l’environnement, nous avons le pouvoir de relever le défi du changement climatique.

Alimentation

Ce que nous mangeons a des répercussions énormes sur le réchauffement climatique. La destruction des forêts tropicales pour créer des terres agricoles, accompagnée par une demande de plus en plus élevée de viande, sont des contributeurs majeurs de l’augmentation des gaz à effet de serre qui ont un impact significatif sur le climat et la sécurité alimentaire mondiale.

Par ailleurs, nous gaspillons environ un tiers des aliments qui sont produits. L’objectif de la campagne des Nations unies « Agissons » est d’inspirer encore plus de personnes à se tourner vers une alimentation savoureuse produite de manière durable afin de réduire son impact sur le climat.

Mode

Le secteur du textile contribue à hauteur de près de 10% aux émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Il utilise plus d’énergie que les secteurs de l’aéronautique et du transport des marchandises mis ensemble, selon la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Il contribue également pour environ 20 % à la production d’eaux usées dans le monde. De plus 85 % des textiles finissent dans des décharges ou sont incinérés alors que la plupart de ces matériaux pourraient être réutilisés.

« Agissons » invitera des personnes du monde entier à apporter leur contribution pour une mode zéro déchet.

Source : CCNUCC

Course vers les combustibles fossiles : Un blocage pour l’Accord de Paris selon les Amis de la Terre-Togo

L’ONG les Amis de la Terre-Togo lors d’une conférence de presse organisée hier à son siège à Lomé a fustigé l’attitude des Etats qui consiste à engager une course sans précédent vers les combustibles fossiles alors même que la tendance devrait être l’inverse. Ce comportement n’est pas de nature à favoriser la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Adopté par 197 Etats lors de la Cop 21 à Paris en 2015, l’Accord de Paris a été un tournant dans l’histoire de la mobilisation et de la lutte internationale contre les changements climatiques. Il s’agit d’un engagement sans précédent de la part des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce traité reste un instrument international qui guidera les pays développés et en voie de développement pour atteindre l’objectif de 2°C voire 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, d’ici la fin du siècle.

Dans cette optique, il est prévu une réduction des gaz à effet de serre. Chaque Etat a pris des engagements. Malheureusement cela n’est pas prêt d’être suivi d’actions. Dans un rapport publié le 20 novembre 2019, l’ONU environnement s’est intéressé aux divergences entre les prévisions des pays producteurs de fossiles (pétrole, gaz et charbon) en 2030, et le niveau de production mondiale qu’il faudrait pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ou 2°C, tel qu’inscrit dans l’Accord de Paris sur le climat.

Cette étude révèle l’antinomie entre ces prévisions de production d’énergies fossiles et les objectifs fixés par l’Accord de Paris en 2015. En effet, les prévisions des pays producteurs de combustibles fossiles sont en excès de 50% pour atteindre un niveau compatible avec le scénario de 2°C et de 120% pour le scénario à 1,5°C. Dans le détail, l’écart le plus important constaté est celui du charbon.

En fait, les estimations prévues pour 2030 dépassent de 150% le niveau convenable avec le scénario des 2°C, et de 280% pour l’objectif de 1,5°C. Michael Lazarus, l’un de principaux auteurs de l’étude souligne « l’ampleur de la déconnexion entre les objectifs de l’Accord de Paris, les plans nationaux de réduction d’émissions et les politiques de production de charbon, de pétrole et de gaz.

Selon Kwami Dodzi Kpondzo, chargé des programmes chez les Amis de la Terre-Togo, l’échec de la Cop 25 justifie cette interpellation. « La Cop 25 était une cop de l’action. Malheureusement, au lieu de penser à sortir des fossiles, on crée des solutions qui encouragent leur utilisation », déplore-t-il. De plus la question des pertes et dommages ne semble pas trop préoccuper les pays développés.

Or, dans les pays comme le nôtre, les changements climatiques créent assez de dommages, notamment pour les femmes. « Dans leurs communautés, les femmes sont très impliquées dans l’agriculture familiale. Or avec les impacts des changements climatiques, la rareté des pluies, les inondations réduisent les rendements. Les cultures saisonnières ne marchent plus. Cela réduit l’autonomie financière de la femme. Cela rejaillit sur ses enfants », indique Cécile Missiaménou, sociologue et chargé du programme genre à l’ONG les Amis de la Terre-Togo.

Selon elle, l’agroécologie et la gestion communautaire des forêts constituent une piste de solution au niveau local. Toutefois, les Etats doivent respecter leurs engagements pris au niveau international.

Edem Dadzie

Harmattan : Comment éviter d’exposer inutilement son corps ?

Entre décembre et janvier le Togo à l’exemple de plusieurs autres pays d’Afrique est balayé par le vent de l’harmattan. Soufflant du nord-est vers le sud-ouest, ce vent n’est pas sans conséquence sur la santé humaine. Il est recommandé de se protéger.

L’harmattan est un vent sec, froid en matinée et en soirée, chaud en journée, chargé de poussière et desséchant la peau. A cause de ses caractéristiques, il a des effets négatifs sur tout le corps humain. Le dessèchement de la peau et des mains, le fendillement des pieds, le gercement des lèvres, etc., voici autant de maux dont souffre le corps humain pendant la période de l’harmattan.

Et pour lutter contre tous ces maux et garder son corps indemne, l’on peut suivre les astuces suivantes. Pour le dessèchement de la peau et des mains, il est conseillé de leur apporter beaucoup plus de soins nourrissants et hydratants parce qu’ils sont très vulnérables en cette période. Pour prendre soin de ces parties du corps, il faut privilégier les huiles végétales comme le beurre de karité naturel, les baumes à base d’huiles végétales afin de conserver la beauté de la peau, la douceur et la souplesse des mains.

En ce qui concerne les lèvres qui s’assèchent, se tiraillent, se fendillent puis se gercent, il ne faut surtout pas manipuler les cellules mortes au risque de se blesser. Il est par ailleurs conseillé d’utiliser un baume à lèvres pour les protéger, une huile végétale comme le beurre de karité, etc. pour les pieds qui se fendillent ou se fissurent, il leur faut un maximum d’hydratation.

Pour se débarrasser de ces crevasses, il est aussi conseillé de bien les laver avec une pierre ponce ou un filet de douche. Après cette étape, il faut prendre du beurre de karité, de la vaseline ou de la glycérine pour les nourrir et les hydrater. Il existe une gamme de crèmes nourrissantes et réparatrices que l’on peut se procurer dans les magasins de produits cosmétiques en fonction de ses goûts pour le soin des pieds.

Au-delà de ces astuces, les vêtements que les uns et les autres portent, jouent un rôle important dans la protection des parties sensibles du corps. Il faut en effet éviter d’exposer le corps au vent violent de l’harmattan. Pour cela, avant de quitter la maison, il est conseillé de porter des chaussures fermées et des vêtements adéquats, c’est-à-dire des blousons, des gants, des écharpes, etc. Cependant, la liste des astuces n’est pas exhaustive, chacun peut en ajouter en fonction de ses besoins pour se protéger.

Source : Lefaso.net